L’exposition au Soleil dégrade progressivement les radiomètres et les dérègle (Fröhlich et Lean, 2004Fröhlich C. & Lean J., 2004 : Solar radiative output and its variability : evidence and mechanisms, Astron. Astrophys. Rev,. 12, 273–320. ). Les radiomètres actuels corrigent leurs mesures en effectuant une comparaison avec les mesures de radiomètres moins exposés et aux déviations plus faibles. La meilleure référence est le radiomètre Earth Radiation Budget (ERBE), qui a eu une exposition au Soleil équivalente à deux jours au cours de ses 17 ans d’activité. Les séries de données des différents appareils en activité sont combinées pour donner des « composites » de l’irradiance totale (Figure 5.5). Les incertitudes sur les radiomètres individuels (0,2 %) sont supérieures aux variations dues au cycle solaire (0,1 %), ce qui justifie la création des composites.
Les radiomètres mesurent également les variations de l’irradiance des ultraviolets. Les variations au cours du cycle solaire sont supérieures à celles de l’irradiance totale. Ainsi, à 140 nm, elles sont de 20 % (au lieu de 0,1 % pour l’irradiance totale).
Dans le composite ACRIM, Willson et Mordvinov (2003)Willson R.C., & Mordvinov A.V., 2003. In : Fröhlich C. & Lean J., 2004 : Solar radiative output and its variability : evidence and mechanisms, Astron. Astrophys. Rev,. 12, 273–320. ont détecté une augmentation de l’irradiance de 0,05 % par décennie sur les 20 dernières années (Figure 5.5). Fröhlich et Lean (2004)Fröhlich C. & Lean J., 2004 : Solar radiative output and its variability : evidence and mechanisms, Astron. Astrophys. Rev,. 12, 273–320. n’ont pas trouvé de tendance dans le composite PMOD. Willson et Mordvinov (2003) affirment qu’une tendance existe réellement. Cependant, Fröhlich et Lean (2004) estiment que l’augmentation détectée dans ACRIM est due à des erreurs dans la construction du composite.